La sonde Chang’e 6, lancée par la Chine le 3 mai, transporte avec elle un morceau de l’héritage scientifique français en direction de la face cachée de la Lune. Elle est chargée d’y atterrir et d’y collecter des échantillons pour les ramener sur Terre. Le premier instrument scientifique de la France destiné à l’exploration lunaire, appelé DORN (Detection of Outgassing RadoN), est l’un des quatre instruments étrangers à bord de cette mission.
DORN, l’instrument franco-chinois, a pour objectif de mesurer la concentration de radon, un gaz radioactif émis en continu par la désintégration de l’uranium dans le sol lunaire, également connu sous le nom de régolithe. Cela aidera les scientifiques à comprendre les subtilités de l’atmosphère extrêmement mince de notre satellite naturel, l’exosphère.
Les chercheurs prévoient également d’étudier comment le radon se déplace sur le sol lunaire car sa durée de vie est seulement de cinq jours. L’objectif est de comprendre comment ce gaz évolue dans l’environnement lunaire pour pouvoir ensuite appliquer les modèles de transport à des éléments plus complexes tels que les molécules d’eau.
Il est connu que la Lune héberge des cristaux de glace d’eau dans ses régions polaires, cependant la quantité exacte reste inconnue. Les agences spatiales aspirent à utiliser l’eau lunaire comme une ressource précieuse pour les futurs établissements humains, il est donc crucial de comprendre son mécanisme de déplacement. DORN n’opérera qu’une trentaine d’heures en surface, avant de compléter ses observations depuis l’orbite. C’est court, mais suffisant pour recueillir des informations vitales.
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