La fin est proche pour ERS-2, le satellite d’observation de la Terre. La déorbitation du satellite a commencé en 2011 et va se terminer ce mercredi 21 février. De manière intéressante, cette descente vers l’atmosphère ne s’effectue pas sous le contrôle humain mais est due uniquement à la force de la gravité.
Le satellite ERS-2, un colosse de 2,3 tonnes, ne devrait pas atterrir entièrement sur Terre. En effet, une large portion devrait se consumer dans les basses couches de l’atmosphère, à environ 80 km d’altitude. Cependant, la possibilité que des débris atteignent la Terre n’est pas complètement éliminée. Henri Laur de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a déclaré la semaine dernière que le plus gros fragment susceptible de toucher le sol pèse 52 kg.
Pourtant, même si le risque n’est pas nul, il est extrêmement minime. En fait, la chance qu’un débris tombe sur un individu est d’environ 1 pour 100 milliards - c’est 65 000 fois moins probable que d’être frappé par la foudre.
Lancé en 1995 et positionné à 800 km d’altitude, ERS-2 a joué un rôle crucial dans la surveillance de la planète. Grâce à ses capteurs ultra-sensibles, il a permis de récolter des données sur la température des océans, l’augmentation du niveau de la mer, la diminution de la glace polaire, le niveau d’ozone atmosphérique et les catastrophes naturelles à l’échelle mondiale. ESA explique que ses 16 années de fonctionnement ont permis d’amasser une quantité incroyable d’informations, qui ont grandement contribué à notre connaissance du changement climatique.
L’ESA a initié le processus de déorbitation en 2011 pour éviter les collisions avec d’autres satellites. Cette phase de déclin a duré 13 ans et a été surveillée de près par le Bureau des débris spatiaux de l’ESA. En juillet 2023, les débris du satellite européen Aeolus, revenu sur Terre de manière contrôlée depuis une orbite inférieure à celle de l’ERS-2, étaient retombés dans l’océan Atlantique.
Donnez votre avis !